dimanche 30 novembre 2014

Tranche de peinture à numéros

Je ne savais pas qu'il y avait tout un vocabulaire associé au maquillage; je savais que c'était un Art, ça oui, mais qu'il y avait tout un lexique pour s'y retrouver, ce fut une intéressante découverte pour moi. Hier, j'ai eu droit à un p'tit cours privé. Je sais, je devrais saisir les bases du coloriage de visage à mon âge mais bon, ce n'est pas le cas. Je décide ...donc d'y remédier une fois pour toute. Heureusement, j'ai la chance d'avoir une amie cosméticienne; gentiment, elle a acceptée de me donner une petite leçon.
Me voilà donc confortablement installée sur un p'tit banc, entre deux étalages cadeaux du commerce où elle travaille. Première étape: bien cibler mon besoin. J'aime. On se met vite d'accord sur le fait que le résultat final se doit d'être discret; si non, comme elle le souligne bien, je ne serai pas moi.
Deuxième étape : le choix des produits et des couleurs. My god! Comment diable s'y retrouver devant un mur entier de produits semblables? Disons que je comprends mieux maintenant ces messieurs qui ont la mission d'aller acheter des tampons pour leur chérie... Je la laisse donc faire, me contentant d'observer les allez-venu de ce commerce bien achalandé.
Troisième étape : l'application. Si vous vous dites en ce moment que tout ceci est un jeu d'enfant, c'est que vous avez maitrisé l'Art. Pour tous les autres, on est d'accord, cette étape est un défi. C'est ici également que le lexique prend tout son ampleur. Éclaircir le regard, ajouter de la lumière, atténuer, définir, allonger, dissimuler et j'en passe... Elle me met donc un miroir entre les mains afin que je puisse observer sa technique et on se lance! On opte pour deux styles différents de chaque côté du visage, histoire de comparer un peu. Je suis très attentive mais je sais que je ne retiendrai jamais toute cette information. Elle me rassure en me disant qu'elle me fera un dessin. Et elle m'en fait un. Sur une petite feuille déjà toute préparée d'avance, il y a un visage; elle y ajoute des numéros aux endroits stratégiques et y associe des couleurs. Oui, oui, c'est une peinture à numéro et ca me convient parfaitement!
On finit par finir, observant le résultat à 4 yeux et j'en suis ravie. Si ca n'avait été que de moi, je serai repartie avec le visage du Ying et du Yang mais heureusement, ma coach n'a pas échappé ce léger détail. Je suis donc repartie, uniformément dessinée, avec mes produits et mon précieux petit dessin. Reste à voir maintenant si je vais mettre en application les précieux conseils de Dany... Mon chéri me dit qu'il m'aime bien au naturel et moi, je n'ai jamais vraiment été bonne à la peinture à numéro... 

Tranche de mémoire...

"Black friday" vous dites? Ca me semble une bonne excuse pour acheter des bottes vous ne trouvez pas? Et oui, je l'avoue, moi aussi je les aime ces belles grandes bottes qui montent jusqu'au cou. C'est une mode qui me plait, pour une fois, alors je décide de me faire plaisir! Partie à l'origine magasiner pour une tout autre raison, me voilà victime d'amnésie partielle tempor...aire et en route vers la botte idéale pour moi.
Première constatation... Les mollets sont ici un élément très important. Petits, moyens, gros... Là est la question ET la clé. Peut-on remonter la foutue fermeture éclair? Oui, peut-être, non... Quoi??? Mes mollets sont un problème!!! Ha bon! J'avoue qu'il ne m'était jamais venue à l'idée de développer un complexe du mollet... Mais comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, je m'y suis mise à fond avec l'aide d'une vendeuse, bien intentionnée.
Découragée après seulement un magasin mais 92 essayages, j'allais tout simplement abandonner l'idée lorsque mon rationnel s'est interposé et m'a bien fait comprendre que je devrais aumoins essayer un autre magasin. Je le lui accorde. Et me voilà repartie.
Nouvelle boutique... Celle-ci est pleine à craquer. Impossible d'avoir du service. Je reste un peu, regarde les bottes en question en essayant d'évaluer visuellement la place accordée au mollet problématique... Pas facile. Je quitte. Prochaine boutique...
Celle-ci est vide. Située juste en face de l'autre, je trouve cela légèrement bizarre. Je comprends vite pourquoi. Le complexe du porte-feuille, vous connaissez? Vite, je me dirige vers une autre boutique.
C'est du "self-service", j'adore; c'est parfait pour moi et mes mollets complexés. J'essaie une botte, puis une autre et finalement une gentille vendeuse apparait, tout sourire. Elle devient mon esclave sur le champ. Ca aussi j'adore, je dois bien l'avouer. De façon intéressante, les mollets ne sont plus un problème et je trouve facilement "botte à mon pied". Je trépigne de contentement. Je m'auto-proclame la "Julie bottée"! Heureuse de me voir contentée, elle me remet simplement la boite entre les mains. Je réalise donc qu'elle n'aura rien en échange de ses bons services; pas de commission, ni de pourcentage, seul son salaire habituel. J'ai donc devant moi une vendeuse avec uniquement le souci de bien faire son travail. Wow! Bonus! Je prends le temps de la remercier un peu plus... Elle apprécie je crois mais sûrement pas autant que moi, je peux vous l'assurer.
Me voilà donc avec des bottes jusqu'au cou, satisfaite de mon achat. Il est difficile de se battre contre les standards de beauté imposés par nos "décideurs de mode" mais je sens venir une autre épisode d'amnésie, celle-ci permanente, j'en ai bien peur, pour tout ce qui concerne mes mollets... Je ne me laisserai pas atteindre.
Vous ai-je dit que j'étais allé magasiner pour des bottes jusqu'au cou?

samedi 22 novembre 2014

(Grosse) tranche de cliente :

Petite visite dans une boutique du centre-ville, histoire d'y lécher les vitrines le temps que mon chéri finisse de courir sur place. Dès que j'ouvre la porte, je l'entends; impossible de passer inaperçue, la p'tite clochette au haut d'la porte m'a trahie. J'entre et je sens son regard sur moi; elle s'approche, souriante. D'un coup d'œil rapide, je constate qu'il n'y a personne d'autre dans la boutique; je sens déjà un peu la pression s'installer. "Bonjour!" me dit-elle, "n'hésitez surtout pas à me demander quoi que ce soit, je n'ai que ça à faire!" ajoute-t-elle avec empressement. Hum... Ce n'est jamais bon signe quand les vendeuses disent ce genre de choses...
Je lui sourit et lui répond gentiment, échangeant au passage deux ou trois banalités sur la température et puis je me retourne, prête à faire mon p'tit tour de magasin. Je fais un pas, puis deux, et comme je l'anticipais, elle me suit; discrètement, faisant semblant de faire autre chose, mais je ne suis pas dupe, je vois clair dans son p'tit jeu. J'essaie de la déjouer en cessant de bouger, en reculant, en changeant de direction à la dernière minute, mais rien n'y fait; son œil est vif, je la soupçonne même d'anticiper mes mouvements, comme le chasseur qui guette sa proie. Elle a de l'expérience, ca se sent. Elle continue à être gentille, me parle de tout et de rien, m'explique un tas de choses sur chaque objet que mon regard croise ou que mes doigts touchent. Elle me propose même de sortir les trucs du comptoir, de les essayer, ce que je refuse gentiment chaque fois. Elle est coriace, elle ne lâche pas le morceau.
Pour ceux qui me connaissent bien, vous savez que je ne porte que très rarement de bijoux et que si j'en porte, ce n'a rien de bling-bling. De plus, je ne me maquille pas et mes vêtements sont d'une simplicité évidente. Mon attention se porte donc tout naturellement vers des choses simples, artisanales, qui me ressemblent. Je m'approche donc éventuellement d'une étagère ou il y a de petits bracelets, très colorés; j'ai à peine le temps de les regarder de plus près qu'elle est là, me précisant à quel point ils sont adorables, abordables, pratiques par leur élasticité, plein de couleurs et qu'ils conviennent à tous les styles; puis elle ajoute: " Ha oui! Et ils sont faits par des handicapés mentaux!" Là, elle a toute mon attention!
"Vraiment?" lui dis-je, de toute évidence, très intéressée! "Oui, oui, c'est pour ça qu'il ne sont pas chers! Ils font ça avec.... Heu... Je ne sais pas trop en fait, mais ca fait de beaux cadeaux pas trop dispendieux quand-même! Il y aussi des colliers là-bas." Je me retourne, elle est déjà rendue, les pointant élégamment, comme dans les émissions de télévision. Je m'approche, elle ajoute : "Vous voyez la photo ici, et bien c'est une photo d'eux là, ceux qui font ça, ben... Les handicapés mentaux". Je souris. Oui, elle est un peu maladroite mais je vois bien qu'elle n'est pas méchante pour deux sous. Je prends donc le temps de les observer de près, curieuse et admirative du projet. Elle est toujours là, m'observant, elle ajoute encore que ce n'est pas de la grosse qualité, bien-sûr, mais bon, ca peut faire un beau cadeau pareil! Je lui souris à nouveau et lui dis que de toute façon, on achète aussi pour soutenir la cause. Elle est d'accord, évidemment. Je crois qu'elle en prends bonne note, pour une autre fois peut-être, avec une autre cliente. C'est alors que mon regard est attiré vers la droite.
Dans un "rack" de porte-clés et autres babioles du genre, je vois un truc qui m'appelle... Je fais rapidement le tour du comptoir et me dirige vers l'objet en question. C'est un cœur, grand comme la paume de ma main, gris, fait d'une matière inconnue (même pour notre vendeuse), situé à quelque part entre la pierre et le métal, très léger, fragile même, avec une petite corde de jute. Le prix : 3$, en spécial. Je le regarde, intriguée par la beauté d'un objet d'une simplicité aussi étonnante. C'est à ce moment précis qu'elle me sort de mon "fixe" pour attirer mon attention sur un objet qu'elle a dans sa main. Je reviens sur terre, dirige mon regard sur elle et réalise que l'objet en question est un collier (bling-bling X1000) de Caroline Néron... Elle le fait miroiter, dans tout les sens du mot, tentant de générer une envie, sûrement, toujours très gentiment, je tiens à le mentionner. Je me penche alors vers elle et je lui dis tout bas que par principe, je n'achèterai jamais du Caroline Néron (c'est une longue histoire que je vous raconterai sûrement un jour!). Son visage change, elle recule et repose le bijou. Elle m'avise qu'elle s'en va s'occuper d'une autre cliente qui vient de faire son entrée et que je n'ai qu'à lui faire signe au besoin. Je souris et hoche la tête. Je peux poursuivre mon tour de magasin, sans pression.
Je reviens encore et toujours vers mon p'tit cœur, me décidant finalement à les prendre tous, ne sachant même pas encore ce que j'en ferai. Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, c'est un Coup de cœur, tout simplement. La facture : un gros 13,80$. Parfait pour moi.
P.S. : Je tiens à préciser que je n'ai rien contre les bijoux scintillants et que la vendeuse était d'une politesse et d'une gentillesse exemplaire malgré son p'tit côté "collant" mais je me questionne définitivement sur sa capacité à "lire" sa clientèle et répondre à ses besoins... M'offrir un bijou de Caroline Néron, c'est comme offrir un fusil de chasse à un végétarien...!

vendredi 14 novembre 2014

Tranche de souhaits d'anniversaire

Bonne fête à moi! Oui, je peux vous dire que ce fut une bien belle journée et en grande partie, grâce à vous!
En cette journée de congé de fête, je suis seule à la maison, un p'tit arrière goût du vin d'hier soir qui traine encore, un petit café et quelques tranches de fromages à ma gauche, un petit bouquet de fleurs à ma droite, quelques flocons qui semblent... un peu perdus à travers les rayons de soleil et Valérie Carpentier à la radio... Oui, je dois bien l'admettre, je suis encore sur mon nuage. Comment ne pas être touchée par tous ces petits mots et petites attentions reçus en quelques heures seulement via tous les moyens de communication possible? C'est comme une douche d'Amour, juste à la bonne température, sans courant d'air et avec eau chaude illimitée... Bonheur pour tous les sens!
Rares sont ces moments où l'on se permet de dire aux gens qui nous entoure, de près ou de loin, que l'on pense à eux, qu'on les aime et qu'ils sont importants pour nous. On y pense, on ne le dit juste pas, sauf peut-être pour quelques être d'exceptions. Les fêtes, c'est comme une permission ou une occasion, volontaire ou un peu forcée (merci Facebook!) de se le permettre. Petits coups de fil pour les proches-proches, courriels, messages Facebook, textos pour les autres. Quand on se penche un instant sur le contenu de ces messages, on fait de belles trouvailles... D'abord, si j'avais à choisir le message "type", le plus populaire parmi tous, j'opterais sans hésitation pour le : "Bonne fête! Passe une belle journée! xxx" clair, net et précis, avec un p'tit peu plus que juste le Bonne fête traditionnel mais tout de même pas trop compliqué; il est le passe-partout parfait, autant pour ceux qui jouent facilement avec les mots que ceux qui s'arrachent les cheveux à en mettre 3 un à la suite de l'autre.
En deuxième position, je proposerais le presqu'aussi célèbre: "Bonne fête! Laisse toi gâter! " que j'aime bien personnellement parce que ca me donne le droit de faire ma princesse... Et puis il y a les petites variations... Certains y vont d'un compliment du genre: "ma belle Julie" (étant définitivement le plus utilisé et je ne m'en pleins surtout pas! ) mais il y a aussi toutes les variétés de compliments possible, autant en lien avec des attributs physiques que des traits de personnalité, c'est selon les goûts de chacun. (J'adore! J'en fais des provisions!). Plusieurs m'ont aussi souhaité de continuer à écrire... Ca me fait plaisir car je ne suis pas certaine que je pourrais m'en passer à ce point-ci. Je me le souhaite donc aussi! Tous ces messages, peu importe le nombre et le choix des mots, sont des petites graines de bien-être qui font du bien...
Il y a aussi les autres messages, ceux qui viennent des personnes qui se sont rendues indispensables dans notre vie; ces messages, un peu plus longs, plus personnels; sont des mots de cœur qui passent directement à travers le rationnel pour faire leur chemin jusqu'à l'âme, s'y installer confortablement et y laisser une trace de leur passage pour très longtemps. Ils viennent donner un sens à beaucoup de choses dans une vie...
Grâce à tout ceci, j'pense être bonne pour les prochains 364 jours... MERCI à vous tous pour ces petits moments de bonheur, qui même s'ils vous ont pris seulement quelques secondes de votre journée, ont fait de la mienne une bien "Belle journée", tel que souhaité par presque tout le monde en ce jour d'anniversaire!

mercredi 12 novembre 2014

Tranche de deuil (no 2) :

 Après le choc de la nouvelle vient le moment des grands rassemblements. Pour lui, une mer de monde s'est dessinée, chacun souhaitant offrir ses plus sincères sympathies et partager un peu de cette émotion insupportable lorsque gardée chacun pour soi.
Les témoignages touchants de ceux qui l'ont bien connu auront permis à tous les autres de bien saisir l'essence de ce jeu...ne homme, de cette vieille âme...
Et puis vient le moment où la famille se retrouve enfin seule, tissée encore plus serré qu'avant, afin que rien, ni personne, ne vienne les déchirer ou même tirer un pauvre fil. Le calme et le silence reprenne leur place, apportant tranquillité ou vide, c'est selon... Et mine de rien, sans que l'on puisse rien y faire, la vie reprend son cours.
Cette vie, avec qui on s'amusait bien et on avait prévu tant de beaux projets; cette vie, que l'on côtoyait au quotidien et avec qui on partageait tous nos secrets, tous nos espoirs... Cette vie, qui nous a joué un sale tour et à qui on hésite maintenant à faire confiance...
Elle me regarde en face et attend sagement sur le seuil de ma porte que je vienne la rejoindre et que l'on recommence à jouer comme avant... Je ferme les yeux. Je ne veux pas la voir et quand je la regarde, je ne la reconnais plus, cette vie, qui a changé d'un seul coup, sans nous prévenir, sans nous laisser le temps de se préparer... Je devrai faire la paix avec elle, un jour, je le sais bien, mais pas maintenant... Pas encore.
Le temps me prends par la main, comprenant bien mon dilemme. Il sait que chaque pas vers la porte est difficile alors il avance tout doucement, m'encourageant à faire de petits pas avec lui, me soutenant lorsque je tombe. Il ne me lâche pas, il prends bien soin de moi, il prend tout son temps.
Les portes vers l'extérieur se sont refermées, parenthèse obligée. Besoin de me reposer, penser à lui, respirer les parfums de sympathies qui flottent encore dans l'air... Pleurer. Rager. Aussi longtemps qu'il le faudra.

lundi 10 novembre 2014

Tranche de choix

Parti explorer un autre univers que le sien, juste pour voir s'il y est, s'il y a sa place. C'est le temps de l'année où les universités ouvrent leurs portes aux jeunes, tentant de les séduire, de les convaincre de venir chez eux. Du haut de leurs 18-19 ans, ils se déplacent alors et vont voir ce qui se passe là-bas, si ca leur ressemble, s'ils y trouveront ce dont ils ont besoi...ns pour combler leurs aspirations professionnelles et personnelles. C'est un moment d'exploration et de séduction.
Fiston numéro un a su trouver sa niche; c'est maintenant au tour du cadet de faire ce processus. Intéressé par tout, ce n'est pas facile de s'arrêter sur un seul choix. Il fait donc un point d'aller voir ailleurs, ces endroits dont il a entendu parler, afin de se faire une tête, une idée. Je ne m'en mêle pas ou disons très peu. Je ne veux pas l'influencer, Je crois qu'un choix de carrière doit venir de nos trippes. Je demeure donc disponible pour en jaser, l'aider à voir les choses sous différents angles, prendre un recul au besoin, mais c'est tout. C'est sa vie, sa décision. Je m'installe donc un peu à l'écart et je l'observe. Il est beau. Ils sont tous beaux à voir, ces jeunes, qui se questionnent et s'efforcent de bien choisir...
Ce sont aussi ces moments qui nous forgent comme parents. Savoir être là sans prendre trop de place, savoir ralentir pour qu'ils nous dépassent et tracent leur propre chemin et surtout, savoir lâcher prise. On dirait bien qu'on arrête jamais d'apprendre à être de meilleurs parents!

mercredi 5 novembre 2014

Tranche de gars

"Je t'aime gros come le soleil, la lune et les étoiles!" C'était ma façon d'imager mon amour a mes garçons lorsqu'ils étaient encore des p'tits bouts d'hommes. Ca débutait avec quelque chose de plus simple, du genre "je t'aime", et ensuite ca grossissait, grossissait, devenant un concours du "qui aime le plus", se terminant habituellement par une bataille au plancher, testostérone... oblige, autre façon de se dire que l'on s'aime, bien-sûr!
Chaque famille a sa façon de se dire "je t'aime". Quand j'étais petite, une p'tite tape sur le bras, la cuisse ou une main froide dans le coup était la façon à mon père de me témoigner son affection. Heureusement, nos hommes d'aujourd'hui sont plus doux, plus affectueux, plus à l'aise d'exprimer comment ils se sentent.
Je suis allé à des funérailles récemment et je n'ai pu m'empêcher de remarquer des jeunes hommes de 18-19 ans qui exprimaient sans gêne leur peine en prenant leurs amis dans leurs bras. L'émotion était au rendez-vous mais la beauté de cette expression des émotions m'a touché droit au cœur. Il est TELLEMENT temps que nos hommes se sentent à l'aise d'exprimer librement leurs émotions!
Bon, pour en revenir à mes mômes, le concours se terminait habituellement lorsqu'un d'entre eux balançait un truc mathématique du genre "moi je t'aime X 1,000,000 exposant infini +1" qui avait comme effet de nous clouer tous le bec. Pas étonnant qu'aujourd'hui ce soit tous des maniaques de sciences et de maths! J'aurais du leur exprimer mon Amour en quelque chose de plus sciences humaines... ! Bon, en tout cas, en attendant, gardez en tête que si vous me croisez quelque part et que j'vous donne une p'tite tape, c'est mon côté gars qui vous exprime toute son affection!