dimanche 18 octobre 2015

Petite poésie d'automne

Elles lâchent prise, l'une après l'autre, comme saisies d'un instinct plus fort qu'elles, plus fort que tout. Le vent s'en mêle, les étourdissant au passage, les aidant à faire le pas; puis juste au bon moment, attrapées par un rayon de soleil, elles glissent doucement, dans une valse où l'on ne contrôle rien, enivrées de tant de liberté.
Et les enfants, poussés par un besoin incompréhensible, un appel viscéral, iront courir et s'y jeter face premiè...re, le vent dans le visage, les joues rosies, le nez qui coule, le sourire bien accroché et respirant à plein poumons des racines de souvenirs...
Et elles, comme muées par un instinct maternel, iront s'installer juste là, agrandissant ainsi le tapis qui les accueillera, protégeant ainsi leurs petits nez et leurs petits derrières, s'unissant ainsi dans un souvenir impérissable.