lundi 29 septembre 2014

Tranche de coffre aux trésors (no 1)

La toute petite bedaine de Marie-Eve est un coffre aux trésors pour lequel on a pas encore la clé... On le regarde, on essaie de deviner ce qu'il y a à l'intérieur, on s'imagine plein de belles choses et surtout, on en prends bien soin en attendant le moment magique où il nous dévoilera ce qu'il contient de si précieux. La p'tite bedaine de Marie, c'est une ...source de joie pour tous ceux qui partagent sa vie.

C'est à peine sortie de l'église que Marie a troqué son voile de jeune mariée pour une jolie robe de maternité. Il faut dire que tout était prévu; seule la rapidité avec laquelle ce beau projet a prit vie, a légèrement surprit les principaux intéressés. C'est donc avec le sourire que Marie-Êve a embrassé ce changement de garde-robe, ces haut-le-cœur un peu trop fréquents à son goût, mais surtout, ce changement de statut. Oui, Marie-Êve est déjà une maman. Si vous voyiez la façon dont elle dépose ses mains sur son ventre à chaque occasion et même lorsqu'elle est occupée à autre chose; rien n'est plus beau et fort que l'instinct maternel. On sent la Vie quand on la regarde et l'Amour quand on ferme les yeux.

*Je vous rassure, les maux de cœur sont maintenant chose du passé; Marie-Êve est en pleine forme et respire la santé et le bonheur!

mardi 23 septembre 2014

Tranche de Tigrou

Il devait avoir environ 2 ans. Petite boule de gomme, assis confortablement sur le divan du salon, bien entouré par ses frères, mon chéri et moi. Nous écoutions "L'histoire de Tigrou", sur une bonne vieille cassette vidéo. Il était adorable à voir, ses grands yeux bleus totalement absorbés par le personnage principal, Tigrou, au prise avec le sentiment d'être seul à avoir des rayures. Le film abordait ce besoin fondamental d'être entouré par des gens qui nous ressemblent, une famille idéalement ou du moins, quelqu'un avec qui on peut créer un sentiment d'appartenance. Situation difficile pour Tigrou qui malgré ses recherches, ne réussissait pas à trouver de semblables. Par solidarité et par amitié, ses complices habituels décident de se faire des rayures et de lui faire la surprise; Tigrou, se croyant victime d'une moquerie, décide de s'en aller loin de ses amis et de sa maison. Il se retrouve donc dans cette immense forêt avec ce sentiment puissant d'être seul au monde, le tout accompagné bien-sûr, d'une musique à fendre le cœur en mille morceaux. 
C'est à ce moment précis que mon Samuel bondit vers la télévision, la couche encore toute aplatie, pour mettre sa toute petite main collante sur l'écran, sur Tigrou plus précisément, comme pour le toucher, le consoler. Puis il se retourna vers nous, les yeux remplis de larmes, les joues reluisantes et avec un vocabulaire encore limité, balbutia de son mieux son sentiment vis-à-vis cet être dans la télévision. Rapidement, nous intervenons pour l'accueillir dans ce qu'il vit et le réconforter en attendant la suite plus heureuse du film. Drôle de sentiment tout de même que de voir son enfant pleurer et de comprendre à quel point c'est bon pour lui... Même à 2 ans, l'empathie est bien présente. Autre constatation :ne jamais sous-estimer le pouvoir de Monsieur Disney!

dimanche 21 septembre 2014

Tranche de confort

Boule noire s'en donne à cœur joie à la radio, ressuscité le temps d'une mélodie; la pluie joue à cache-cache depuis le début de l'après-midi, les boys étudient silencieusement dans leurs chambres, mon chéri est allé passer du bon temps avec sa maman. Et moi? Pour être parfaitement honnête, je ne demande rien de plus qu'un dimanche de ce genre de temps en temps pour faire le ...plein... Ou le vide... C'est selon le besoin du moment. J'aime flirter tranquillement avec Facebook, le caressant du bout des doigts en fredonnant des vieilles tounes des années `80 et en riant toute seule devant les statuts de mes contacts. C'est ma façon de "décrocher", c'est mon moment de tranquillité. De plus, je crois bien être tombée sur la tête... Muffins aux pommes à la Ricardo sur l'îlot, croustade aux pommes au four... Pour ceux qui me connaissent, vous comprendrez que tout ceci est plutôt inhabituel! Que m'arrive-t-il donc? Avoir envie de popoter, par plaisir, pour remplir la maison d'odeurs agréables, pour nourrir la marmaille au passage, besoin de retrouver ce sentiment de bien-être associé à certaines ambiances et surtout, à certains plats. C'est puissant le "comfort food" n'est-ce pas? Chacun a le sien, selon ses souvenirs et ses habitudes d'enfants. Je ne sais pas encore quels seront ceux de mes enfants mais pour moi, je crois bien que de simplement tomber dans les pommes au son des Bee Gees et me voilà comblée! Bon dimanche tout le monde!

samedi 20 septembre 2014

Tranche de cheveux blanc

La lumière au-dessus de ma tête était stratégiquement positionnée. Elle était partie préparer 2-3 trucs. Je regardais ce reflet dans le miroir, le mien, jusqu'à ce que je le vois, lui, briller de tous son possible parmi les autres, comme s'il tentait vraiment d'attirer mon attention. Et bien ca a fonctionné! Je me suis levée d'un bond pour voir de plus près ce qui en était et puis elle est revenue. Je lui ai dit que je croyais bien avoir aperçu mon tout premier... Elle a sourit, sans plus. Je voyais bien qu'elle était déjà au courant; sûrement même depuis un bon moment. Elle n'a rien dit. Discrète. Professionnelle. J'apprécie ces traits de personnalité. Me voilà donc rendue à cette étape de ma vie où la couleur de mes cheveux fait une différence. Passage obligé. Je me rassois tranquillement, me regarde à nouveau dans ce miroir qui ne ment pas. Je ne me sens pas plus vieille... La crise est terminée. Et nous voilà repartie sur une jasette insignifiante et tellement agréable.

samedi 6 septembre 2014

Tranche de lune


26 avril 2012

Je me réveille cette nuit, il est tard, et je réalise en ouvrant les yeux qu'il y a un brin de lumière dans la chambre. Ce n'est qu'un tout petit filet de luminosité, à peine dérangeant. Je me dis tout de suite que c'est très sûrement mon chéri qui ne dort pas non plus et qui s'amuse avec son jouet préféré, son iPhone, comme il le fait souvent. Je me retourne, il dort à poing fermé. Un sommeil doux et paisible. Je réalise alors que je distingue vraiment bien ses traits; c'est la petite lueur de tantôt qui éclaire ainsi son visage endormi. Je lève les yeux et aperçoit alors cette magnifique pleine lune, juste au centre de la fenêtre. Je la regarde, elle me regarde, brillant de tout son astre. Je lui souris. Je sais qu'elle a compris que je lui suis reconnaissante de garder un œil bienveillant sur mon chéri pendant qu'il dort. Un rayon de lune, juste pour lui. Je l'embrasse doucement, ferme les yeux, me colle un peu sur lui et retourne vite dans les bras de Morphée. Il y a des moments comme ça où l'on réalise pleinement la chance que l'on a ...

Tranche de parents


10 mars 2012

L'attente fait partie de la vie des parents. On attend impatiemment leur venue, et quand ils sont petits, on attend avec eux, main dans la main. Quand ils vieillissent un peu, on garde un oeil sur eux, bien attentif, mais d'un peu plus loin. Quand ils sont grands, l'attente se transforme en anticipation. On imagine des scénarios. Les plus parfaits possible.
Mon fils, le plus vieux, celui qui déchiffre et nous fait découvrir notre rôle de parent au fur et à mesure, attend présentement ses réponses d'Université. Petits courriels de rien du tout (c'est fini les lettres par la poste!), indiquant si oui ou non sa place est là-bas. Nous, les parents, on a rien à dire, rien à faire, on ne peut qu'observer et soutenir au besoin. C'est son bout de chemin à lui. Ces réponses détermineront la suite des choses. Location géographique, programme d'étude, cercle social, emploi, carrière... La liste est longue. C'est le début. J'aimerais bien pouvoir le tenir par la main pendant qu'il attend mais je suis bien consciente qu'il n'en a pas besoin. Je le sais. Il n'en est pas vraiment conscient mais cette attente fera partie des moments les plus significatifs de sa vie; ce genre de souvenirs qui nous revient de temps à autre lorsqu'on est rendu plus loin dans l'aventure. Je lui laisse donc vivre ce moment. Seul. Mais au fond, il ne l'est pas, il le sait très bien. Nous sommes là à attendre avec lui. Nous serons toujours là à anticiper les meilleurs scénarios pour lui et à lui tenir la main...

Tranche pour elle

Hier, j'ai blessé quelqu'un. En fait, c'est ma plume la coupable; même si elle est virtuelle... Elle ne l'a pas fait exprès mais ca ne change rien et ca n'excuse rien. Quelques mots, un à la suite de l'autre, une phrase... Les mots sont des armes dangereuses. Il faut savoir les utiliser avec délicatesse. Réfléchir avant de parler, réfléchir avant d'écrire et de partager... 

Les réseaux sociaux servent à socialiser. Je ne vous apprend rien. Chaque personne qui s'y trouve, pour une minute ou une heure, y trouve son compte. Un p'tit mot à quelqu'un de précieux, un p'tit bonjour à des amis que l'on ne voit pas souvent, un p'tit signe de vie à des contacts que l'on ne côtoient pas du tout. On se connecte, pour suivre le fil... Pour être au courant. Par intérêt, par curiosité, pour passer le temps...

Moi je raconte des moments de ma vie, accompagnés de réflexions personnelles. Ca me permet de penser tout haut, peaufiner ma plume et avoir un peu de feed-back en retour. J'adore ça. Pourtant, sans m'en rendre compte, j'ai tout de même traité d'un sujet de façon trop personnelle pour une personne qui m'est chère. Elle me l'a dit, gentiment. J'ai été surprise et puis attristée. Je me suis expliquée et surtout, je me suis excusée. Blesser les gens, ce n'est pas mon but. Au contraire.

Hier, j'ai blessé quelqu'un avec ma plume. Pourtant, aujourd'hui, je me sens plus grande, grâce à elle, cette jeune femme de 20 ans, cette belle âme, qui a su utiliser sa plume, pour connecter avec la mienne et me dire les bons mots, pour que je comprenne. Je l'en remercie.