mardi 23 septembre 2014

Tranche de Tigrou

Il devait avoir environ 2 ans. Petite boule de gomme, assis confortablement sur le divan du salon, bien entouré par ses frères, mon chéri et moi. Nous écoutions "L'histoire de Tigrou", sur une bonne vieille cassette vidéo. Il était adorable à voir, ses grands yeux bleus totalement absorbés par le personnage principal, Tigrou, au prise avec le sentiment d'être seul à avoir des rayures. Le film abordait ce besoin fondamental d'être entouré par des gens qui nous ressemblent, une famille idéalement ou du moins, quelqu'un avec qui on peut créer un sentiment d'appartenance. Situation difficile pour Tigrou qui malgré ses recherches, ne réussissait pas à trouver de semblables. Par solidarité et par amitié, ses complices habituels décident de se faire des rayures et de lui faire la surprise; Tigrou, se croyant victime d'une moquerie, décide de s'en aller loin de ses amis et de sa maison. Il se retrouve donc dans cette immense forêt avec ce sentiment puissant d'être seul au monde, le tout accompagné bien-sûr, d'une musique à fendre le cœur en mille morceaux. 
C'est à ce moment précis que mon Samuel bondit vers la télévision, la couche encore toute aplatie, pour mettre sa toute petite main collante sur l'écran, sur Tigrou plus précisément, comme pour le toucher, le consoler. Puis il se retourna vers nous, les yeux remplis de larmes, les joues reluisantes et avec un vocabulaire encore limité, balbutia de son mieux son sentiment vis-à-vis cet être dans la télévision. Rapidement, nous intervenons pour l'accueillir dans ce qu'il vit et le réconforter en attendant la suite plus heureuse du film. Drôle de sentiment tout de même que de voir son enfant pleurer et de comprendre à quel point c'est bon pour lui... Même à 2 ans, l'empathie est bien présente. Autre constatation :ne jamais sous-estimer le pouvoir de Monsieur Disney!

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