10 mars 2012
L'attente fait partie de la vie des parents. On attend
impatiemment leur venue, et quand ils sont petits, on attend avec eux, main
dans la main. Quand ils vieillissent un peu, on garde un oeil sur eux, bien
attentif, mais d'un peu plus loin. Quand ils sont grands, l'attente se
transforme en anticipation. On imagine des scénarios. Les plus parfaits
possible.
Mon fils, le plus vieux, celui qui déchiffre et nous fait découvrir
notre rôle de parent au fur et à mesure, attend présentement ses réponses
d'Université. Petits courriels de rien du tout (c'est fini les lettres par la
poste!), indiquant si oui ou non sa place est là-bas. Nous, les parents, on a
rien à dire, rien à faire, on ne peut qu'observer et soutenir au besoin. C'est
son bout de chemin à lui. Ces réponses détermineront la suite des choses.
Location géographique, programme d'étude, cercle social, emploi, carrière... La
liste est longue. C'est le début. J'aimerais bien pouvoir le tenir par la main
pendant qu'il attend mais je suis bien consciente qu'il n'en a pas besoin. Je
le sais. Il n'en est pas vraiment conscient mais cette attente fera partie des
moments les plus significatifs de sa vie; ce genre de souvenirs qui nous
revient de temps à autre lorsqu'on est rendu plus loin dans l'aventure. Je lui
laisse donc vivre ce moment. Seul. Mais au fond, il ne l'est pas, il le sait
très bien. Nous sommes là à attendre avec lui. Nous serons toujours là à
anticiper les meilleurs scénarios pour lui et à lui tenir la main...
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